En ce long week-end de Pâques, profitant des quelques jours de congés que j’arrive péniblement à m’octroyer, nous décidons Kati et moi d’aller faire un tour dans un lieu mythique de la grimpe mondiale : les gorges du Verdon. C’est donc avec un rythme de touristes vacanciers que nous abordons ces hautes falaises que je ne présente plus tant elles sont connues et reconnues par tous et par toutes.
Pour une mise en condition, nous nous entrainons dans deux « couennes à gaz » (comprenez moulinettes en haut de falaise) que sont « Les grimpeurs se cachent pour vomir » et « Les rideaux de Gwendal », toutes deux autour de 5+/6a. Quel bonheur que de grimper 60m sur ce caillou ultra compact, bien qu’un peu patiné, les vautours et les hurlements des 5 cordées perdues dans les dalles grises juste à côté pour seuls compagnons. Oui, c’est vrai, avouons-le, nous n’étions pas seuls. Mais qu’importe, dans cet océan calcaire, il reste tout de même difficile de se marcher dessus.
Et en parlant de marcher dessus, avez-vous déjà essayé de marcher sur du vide ? Eh bien je vous garantis que ce n’est pas chose aisée. Explication. Nous avons retrouvé un certain Mich Kemeter, autrichien de renom, highliner, free soloeur et base jumper à ces heures perdues. Le genre de gars qui commence sa journée par un petit solo tranquille, un saut, une highline, et pourquoi pas une highline en « presque » solo (attaché par la cheville ……)
Bref, étant moi-même pas complétement ridicule en slackline à ras le sol, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais d’essayer de me dandiner par 300m de haut sur une sangle de 2,5cm de large et 30m de long. Le résultat en images :
Bon, revenons à des activités plus modestes. Le dimanche, entre 2 chocolats, nous avons parcouru l’arête du belvédère, grande voie d’initiation par excellence au Verdon. Malheureusement, nous avons été cueillis au réveil par un mistral à décorner les boeufs !! L’avantage pour nous : toutes les cordées devant nous ont abandonné. Nous, on a tracé. Et pour tracé, on a tracé des longueurs avoisinant les 70m ! Juste histoire de ne pas trainer aux relais. Des conditions particulières qui ne nous ont pas empêché d’apprécier la voie. Par contre, nous étions tellement rincés que le lendemain, nous avons juste décider d’observer de nouveau les highliners et de grimper « Face au public » avant de repartir vers la côte et des journées de travail un peu plus ordinaires…
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