ETAPS, on prend les nouveaux et on recommence !

Alors que j’écris cet article, voilà que le cycle d’escalade vient de se terminer pour les stagiaires en formation ETAPS des centres Asprocep, Isi, Greta Grasse, La Clef et Reflets. En novembre, c’étaient les centres Tetraccord à Beausoleil, le Greta Cannes, l’UFCM et l’INFREP à Cannes également qui profitaient de ce dispositif mis en place par l’UCPA et financé par la région permettant à des jeunes en situation de remise à niveau de bénéficier d’activités sportives originales qui leur seraient difficilement accessible hors du cadre de leur formation. Et me voilà donc propulsé en moniteur d’escalade (et oui, c’est mon métier), aux commandes d’un groupe de 8 stagiaires maximum, pour des cycles de 5 à 6 séances ayant pour objectif la découverte de l’activité, l’apprentissage des notions de base pour l’autonomie, le respect des règles de sécurité et tout ce que véhicule l’image du sport et particulièrement de l’escalade : se dépasser physiquement, surmonter ses peurs, progresser sur le plan moteur et affectif, prendre le temps d’admirer le paysage et rentrer chez soi la tête pleine d’émotions pour une bonne nuit de sommeil.

Soyons francs, tout n’est pas toujours facile. Savoir trouver la motivation chez certains groupes les froides journées d’hiver relève parfois de l’impossible. Les débordements existent aussi et de temps en temps, c’est l’éducateur qui doit prendre le dessus sur le professeur. Mais de manière générale, cet aspect de mon métier me passionne assez et je me sens rarement aussi utile que lorsque qu’un des stagiaires parvient à toucher un relais à la quatrième séance alors qu’il pleurait à 3m du sol pour redescendre à la deuxième. Et croyez-moi, ça arrive assez fréquemment !

Enfin, me voilà en presque congés pour 3 semaines, avant d’attaquer pour le dernier cycle avec les centres de Nice en Mars sur les grès de Contes, le calcaire de La Turbie, ou la rhyolite du Dramont ou sur les barreaux de la via de Peille. La suite en images.

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Petite balade dans l’histoire

La semaine dernière, j’ai décidé de faire découvrir à Kati la grande face de St Jeannet. Et quoi de plus enrichissant que cette grande voie ouverte voilà plus de 70 ans par monsieur Marcel Malet, premier itinéraire de la face ? Une escalade assez « old school », beaucoup de dièdres, de petites marches sur des vires, et quelques longueurs qui grimpent tout de même assez : c’est ça La Malet. De quoi se faire plaisir sans se faire peur, de quoi imaginer de quel bois étaient fait les aventuriers de l’époque… Et de quoi sortir dans un brouillard à couper au couteau. Au moins on a évité la pluie !!!

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Canyoning : Tessin !

Profitant d’une relative accalmie dans le mois de septembre, juste avant la rentrée des clubs, nous sommes partis Marco, Bérenger, Renaud et moi en direction de la Suisse, et plus particulièrement du Tessin, pour voir de quoi il retournait des canyons dans cette région des Alpes. Dire que nous n’avons pas été déçus est bien en dessous de la réalité !

Des canyons ludiques mais en même temps techniques, des niveaux d’eau agréables, des températures plus que supportables, le tout à quelques minutes du superbe site de bloc de Cresciano où bien sûr, nous avons posé nos valises. Enfin, où nous squattions le soir.

N’ayant que 3 jours de disponibilité, le programme était chargé. Premier jour, Pontirone, Osogna et Iragna inférieurs. Trois petits canyons avec une marche d’approche réduite qui se parcourent assez rapidement avec une équipe aussi efficace. Le deuxième jour, Cresciano intégral, une petite merveille de 750m de dénivelé tout de même, avec une marche d’approche en conséquent. Le troisième jour fut réservé pour Lodrino (partie médiane et inférieure) et la route du retour.

Les images parleront mieux que n’importe quel discours. Je vous laisse donc apprécier les photos et les 2 vidéos montées pour l’occasion.

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Clue d’Aiglun : vidéo

Après une saison de 2 mois en Corse, à canyoner pour Rêves de Cimes, le retour dans mes chères Alpes Maritimes est très apprécié. J’en profite pour terminer ma saison de canyoning de façon beaucoup plus tranquille : quelques Bollène et un tour dans la très belle clue d’Aiglun où j’en profite pour tourner quelques images.

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Canyoning en Corse : le Zoicu

Le Zoicu est un des beaux canyons de Corse. Au départ de Soccia, dans les hauteurs de Sagone, au nord d’Ajaccio, ce canyon offre une première partie bien ensoleillée est très ludique avec de nombreux sauts. La rentrée dans l’encaissement s’accompagne de quelques rappels intéressants et de longs biefs impressionnants. Voici une petite vidéo réalisée pour Rêves de Cimes, lors d’une journée d’encadrement par Jean-Roch et Alex.

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Canyoning : vidéo de la Richiusa

Et oui, la saison a recommencé !! Me voici en Corse à travailler d’arrache-pied pour Rêves de Cimes, du côté d’Ajaccio. Et des Richiusa à n’en plus finir ! Quand on aime on ne compte pas.

Voici donc, juste pour le plaisir, une petite vidéo d’une descente de la Richiusa avec Laure Battoze en encadrement. Merci aux participants.

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Grosse journée pour le club d’Escale !

Samedi 16 juin fût une journée spéciale pour Escale. Deux activités au programme : escalade à la Trinité la matin pour les plus jeunes et canyoning dans le vallon de l’Imberguet pour les ados l’après-midi. Programme chargé pour les moniteurs du club, Bérenger et moi-même. La présence de Philippe Grangeon, stagiaire de Bérenger, nous aura été d’une grande aide !

Contrairement à l’habitude pour les petits, nous avons décidé de fusionner les 3 groupes en un seul créneau de 3h. Même si nous avons été un peu déçus de voir qu’assez peu de jeunes ont répondu à l’appel, les présents ont pu exercer leur talent sur l’ancienne carrière de la Trinité avec beaucoup de réussite.

Alison, Arthur et Mattéo, les plus avancés, se sont lancés dans des ascensions en tête jusqu’à 5b ! Kilyann et Jérémy ont formé une belle cordée en découvrant également les bases de l’escalade en premier de cordée (avec plus ou moins d’aisance pour Jérémy !  😉  ) Les plus jeunes comme Lilian, Alexis, Pierre, Léo, Chloé et Ibane ont parcouru bon nombre de voies chacun. Ils nous rendent fiers ces jeunes, à voir leur progression tout au long de cette année ! Alexis qui tremblait dès les premiers mètres est devenu très à l’aise sur le rocher. Pierre, malgré son humeur changeante, atteint des hauteurs difficiles à imaginer en début d’année. Kilyann surprend par sa motivation et son application. Etc, etc…

En après-midi, canyoning !! Par ces premières chaleurs, quel bonheur que de se jeter dans les vasques de L’Imberguet, ce joli petit vallon bien encaissé. Après la petite approche à l’ombre d’une végétation abondante, on attaque les premières difficultés. Sauts, rappels, toboggans et tous les ingrédients d’un canyon sympathique. Paysages uniques et ambiance excellente parmi le groupe des 15 inscrits !! Et du gâteau pour les moniteurs tant les jeunes (et moins jeunes) sont à l’aise dans ce genre d’environnement. La plupart n’en était pas à leur premier canyon ! Bref, un régal.

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Sous le signe du sagittaire

Et voilà, c’est lancé ! Il existe enfin un club d’escalade à Contes ! Pour être précis, une section a été créée à l’intérieur du club du Sagittaire, le gros club contois. C’est sous l’impulsion de Bérenger Boulvert (Sud Est Aventure) et la mienne que le projet a démarré. Depuis l’ouverture du site « naturel » de Contes, il manquait au village une dynamique associative en escalade. Voilà l’affaire réglée. Nous avons choisi de démarré les cours en milieu d’année afin de commencer à faire connaître la section. Les débuts sont bien évidemment timides mais c’est tout de même avec une douzaine de jeunes (entre 6 et 10 ans) que nous ouvrons un créneau le mercredi matin.

Une journée découverte a eu lieu à la fin du mois d’avril, au succès limité à cause d’une météo défavorable. J’ai pour ma part encadré mon premier cours ce mercredi (j’étais en Corse, rappelez-vous) et donc fait la connaissance des jeunes futurs athlètes contois. Je leur ai proposé un jeu : par équipes de 4 et cordées de 2, faire l’ascension d’une voie, piocher dans un sac au hasard un mot représentant un objet utile pour le grimpeur (corde, baudrier) au 1/3 de la voie, puis un stylo aux 2/3 afin de dessiner l’objet sur un grimpeur représenté sur une feuille de papier en haut de voie. L’équipe qui fait le meilleur dessin gagne !

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La matinée s’est très bien déroulée et les jeunes sont dynamiques et prometteurs. Je les retrouve mercredi prochain pour de nouvelles aventures verticales !

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Richiusa Vs Imberguet

La Richiusa, canyon Corse situé à Bocognano, sur la route du col de Vizzavona entre Ajaccio et Corte, est un canyon d’initiation par excellence. L’Imberguet se trouve lui dans les alpes Maritimes, affluent de la Vésubie, à 45 minutes de Nice. J’ai eu l’occasion de parcourir ces deux canyons maintes fois et ce sont les deux premiers effectués cette année. En voici un petit comparatif.

Accès :

L’accès aux deux canyons est aisé et proche des grandes villes (Ajaccio ou Nice). La Richiusa offre un beau et grand parking et la possibilité de se rafraîchir avec une bonne bière au bar des amis au beau village de Bocognano après l’effort. Aucune navette n’est nécessaire mais la marche d’approche s’en ressent !

Peu de places pour se garer au lieu dit de l’Imberguet mais il y a rarement affluence dans ce canyon. Une navette est nécessaire mais le parking aval est cependant évident (juste après un pont enjambant la Vésubie) et le trajet rapide. Oubliez la bière en fin de canyon, ou alors redescendez dans la vallée (à l’embouchure Var/Vésubie par exemple).

Marche d’approche :

Il n’y a pas photo, la marche d’approche et de retour de l’Imberguet est quasiment nulle ! On descend rapidement dans le lit de la rivière pour ensuite la longer un petit quart d’heure avant d’attaquer les hostilités.

Pour la Richiusa, il s’agit de marcher un bon 40 minutes pour atteindre le début de canyon (dans sa version courte !). La marche est très jolie mais assez soutenue et le soleil peut s’avérer impitoyable en été. Une petite marche de retour d’une dizaine de minute est nécessaire avant de revenir au parking.

Caractère aquatique :

L’Imberguet s’assèche et croupit relativement tôt. Il est donc à parcourir en début de saison quand les conditions sont bonnes. La Richiusa est en eaux toute l’année, et les vasques restent suffisamment profondes mêmes lorsque le débit est très faible en plein été. A parcourir idéalement en début de saison ou après un orage pour plus de plaisir.

Caractère vertical :

L’imberguet présente un peu plus de difficultés techniques et la corde est nécessaire 4 ou 5 fois pour passer les obstacles, ce qui le rend intéressant à ce niveau, d’autant plus qu’on se prend pas mal d’eau sur le casque si le débit est sufisant ! Quelques beaux sauts et toboggans sont également au programme.

Dans la Richiusa, aucun obstacle à corde n’est réellement obligatoire. Tout se saute (attention tout de même au saut de 10m, il est technique) ou s’évite. Il est cependant possible de faire une belle tyrolienne dans l’avant dernière vasque. De nombreux saut et toboggans parsèment le parcours, dont certains assez techniques (particulièrement le saut du goulet ou le « tu cours tu sautes »).

Caractère ludique :

La Richiusa est le canyon ludique par excellence !! Beaucoup d’obstacles peuvent être recommencés à l’infini et on s’amuse volontiers dans les vasques au soleil. La plupart des sauts et toboggans sont faciles et sans danger et il est possible d’adapter la hauteur de certains sauts au niveau de chacun.

L’imberguet est moins ludique mais offre tout de même quelques sauts et toboggans sympathiques, mais on passe vite son chemin car le soleil est peu présent à l’intérieur du canyon.

Caractère esthétique :

Difficile de comparer les deux styles ici. L’Imberguet est un canyon calcaire et assez végétal au début pour devenir sombre et austère dans sa partie basse. La Richiusa est un canyon granitique. La partie haute est très ouverte et accueille volontiers le soleil en matinée, ce qui illumine de façon assez extraordinaire les vasques aux eaux vertes. La végétation est moins présente dans le canyon et le gris est la couleur dominante. Moins subtile donc que l’Imberguet mais les paysages rencontrés sur la marche d’approche et la vue sur le Monte d’Oro rattrapent tout ça.

Intérêt général :

Les deux canyons offrent des parcours de qualité. La Richiusa, moins technique est plus ludique est accessible à tout le monde. La principale difficulté étant la marche d’approche. Joli et rapide à descendre, prenez le temps de vous amuser dans les vasques pour éviter l’impression d’un canyon trop court.

L’Imberguet s’adresse à un public un peu plus averti et capable de faire des rappels sans problème. Plus engagé, un peu plus long, la course présente tous les ingrédients d’un beau canyon et fait partie de mes préférés dans les Alpes Maritimes.

Petit toboggan dans la Richiusa :

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L’Imberguet : saut de 7m

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L’Imberguet : rappels

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ExV Roc Trip Corsica 2012

30 avril 2012. Nous embarquons avec Kati sur le Ferry qui nous amènera quelques heures plus tard sur l’île de beauté, précisément à Bastia, point de départ d’un beau parcours de 3 semaines à la découverte de cette merveilleuse région qu’est la Corse. Mobiles et libres comme une feuille d’automne au gré du vent, nous avons pu admirer la beauté sauvage du Cap Corse, les montagnes austères autour de Corte, les plages aux allures de lagons du Pacifique vers Porto-Vecchio, les écrasantes aiguilles de Bavella, les vieilles citadelles témoins d’une histoire incroyablement riche comme Bonifacio ou Calvi, ou encore les contours déchiquetés de la côte nord-ouest et les rafraichissantes forêts de pins laricio aux cours d’eau cristallins (et glacés !) du centre Corse.

Parmi ces paysages plus époustouflants les uns que les autres, nous avons profité de ce que la Corse peut également offrir à nos mains avides d’agripper la moindre réglette ou n’importe quelle colonnette : les falaises. La Corse est extrêmement riche en cailloux. Si la grosse majorité des roches sont granitiques, quelques affleurements calcaires sont également présents par ci par là, pour le plaisir de la variation, et même quelques falaises de schistes dans le nord. Malheureusement, la Corse compte également assez peu de grimpeurs et l’activité n’est pas très développée comparativement au potentiel existant. De nombreuses falaises attendent encore les courageux qui feront chanter le perfo (après, soyons francs, quelques bonnes heures de marche à travers le maquis). Certains secteurs semblent inachevés, d’autres abandonnés… Quelques mauvaises surprises vous attendent quelques fois au relais ! Bref, la dynamique d’équipement n’est pas la même que dans les Alpes Maritimes. Mais qu’importe, on peut déjà s’amuser avec bon nombre de cadeaux, si l’objectif principal n’est pas la haute performance (voies dures, où vous cachez-vous ?) Après une petite carte des sites visités, voici un petit aperçu des lieux où nos pieds ont foulé le gratton :

Pignu :

Pignu est une falaise de schiste qui se situe sur les hauteurs entre Bastia et St Florent. Il nous a fallu emprunter une petite route menant à un sommet peuplé d’énormes antennes mais où la vue est tout simplement incroyable ! Bastia et l’étang de Biguglia d’un côté. La baie de St Florent de l’autre, ainsi que les montagnes du Cap Corse au nord. Bref, ne manquez pas d’y monter, ça vaut le coup d’oeil. Le site, lui, se trouve un peu plus bas. La marche d’approche est inexistante, la falaise mignonne, le pied agréable. Tout pour plaire ! Le rocher est de très bonne qualité, et très agréable à grimper et malgré l’absence de voie dures, Kati et moi nous sommes beaucoup fait plaisir à parcourir les nombreuses voies en 5+ sur de beaux murs verticaux. L’équipement est correct, mais pas parfait… Certains relais auraient besoin d’un petit rafraichissement !

Monte :

Le deuxième spot que nous avons visité est Monte. C’est mon coup de coeur personnel. La falaise presque parfaite. Monte est un petit village perdu au bout d’une route qui traverse quelques petits villages où le temps semble juste couler à un rythme différent. Juste avant le village, on prend une piste qui monte vers une petite carrière, traversant troupeaux de cochons et sous la fraîcheurs de feuillus qui semblent millénaires. La falaise s’atteint après quelques 20 minutes de marche. On peut dire qu’on se sent seul quand on arrive au pied de cette magnifique barre de schiste, dont le secteur principal est un léger devers régulier à bonnes prises. Amis de la conti, voici votre paradis ! Une escalade simple, pas traumatisante où il s’agit plus de gérer son rythme qu’autre chose. Quel plaisir que j’ai pris dans ces envolées entre 7b et 7c !! Le niveau global du site est élevé mais les moins vaillants n’ont pas été oubliés puisqu’un secteur comprenant quelques belles voies en 5 et 6 a été équipé. Du plaisir pour tout le monde.Et un calme insondable…

Francardo :

Francardo, royaume du calcaire Corse. Avec Caporalino et Pietralba non loin, cette région toute proche de Corte offre quelques unes des falaises calcaires les plus intéressantes en Corse. Nous avons grimpé au secteur Aïti, un mur assez grand en son centre qui propose de belles envolées entre 6c et 7b+. Vous trouverez toutes les difficultés à Francardo. Même du très dur si besoin grâce à la présence d’une petite grotte (non visitée). Le secteur Aïti nous a semblé être le plus intéressant, car offrant une palette de difficultés assez large et des longueurs de voies dépassant quelques fois les 20m. Le caillou et l’escalade sont plus classiques qu’à Monte et Pignu, mais le coin tout aussi charmant, si moins sauvage. Les vaches rencontrées dans les champs sur la marche d’approche bucolique en attestent.

Bavella :

Direction le sud ! Ah, les aiguilles de Bavella ! Site de renommée internationale, paysage pour le moins spectaculaire, royaume du canyoning et de la grande voie Corse. Bavella, c’est tout simplement magnifique et un lieu à ne pas manquer si vous êtes en Corse du sud. Si la saison le permet, partez découvrir le canyon de la Purcaraccia (même à pied, ça vaut le coup).

Etant limités en équipement, nous nous sommes contentés de visiter un secteur de couennes. La grimpe sur le granit Corse a quelque chose de spécial et même d’amusant. Du moins un temps. Les parois sont tellement attirantes à l’œil ! Toutes ces formes créées par les tafonis, ces grandes conques dans lesquelles il n’est pas rare de pouvoir s’assoir, sont particulièrement esthétiques. En revanche, elles présentent selon moi un intérêt limité pour notre sport. Gros bacs, rétas, gros repos suivis de pas de bloc souvent ingras… On est loin de l’homogénéité d’une belle colo calcaire ! Mais ça change, et c’est ludique. Alors on s’est fait plaisir dans les longueurs en 6 du secteur Campanella. Et puis encore une fois, le cadre est tellement beau que l’escalade en devient presque secondaire. On admire juste.

S’il ne m’a jamais été donné l’occasion de faire de la grande voie à Bavella, j’espère que cela changera sous peu parce que, avouons-le, faire de la couenne ici, c’est un peu comme se contenter des miettes de ce que les parois nous offrent. Affaire à suivre…

Conca :

Conca est une petite falaise calcaire du sud de la Corse, proche du célèbre village départ (ou arrivée) du non moins célèbre GR 20. Ici, pas question de randonner ! La falaise se trouve à 30 secondes du parking. Loin d’être majeures, quelques lignes sont tout de même sympathiques à grimper. La falaise se divise en 3 secteurs. Le premier présente les voies les plus dures (jusqu’à 7b+) et mâche un peu les doigts dans des sections souvent bloc. Le deuxième secteur présente assez mal visuellement, ce qui nous a incité à passer directement au 3ème, une belle dalle longue et agréable à parcourir dans des cotations abordables. Bref, de quoi passer une agréable journée si la chaleur ne vient pas gâcher la vue sur le golfe de Pinarellu.

Pianottoli :

J’ai placé ce charmant secteur de bloc sur notre itinéraire pour une raison bien précise. Voici quelques années, alors que j’étais encore étudiant et que je débutais l’escalade, un voyage en Corse avec des amis m’avait amené jusqu’à cette pointe. Nous y avions grimpé sans autre matériel que nos chaussons, et le souvenir que j’en gardais était merveilleux mais un peu flou.

L’accès est maintenant fermé aux voitures, et il faut 5 petites minutes depuis la route pour atteindre les premiers blocs. Ces premiers blocs que j’avais tenté de grimper 10 ans auparavant ! Réception parfaite, petite pelouse, hauteurs abordables. De quoi se chauffer en toute sérénité et profiter du cadre encore une fois incroyable de ce secteur en bord de mer. Mais quand il fut question de passer aux choses plus sérieuses, j’ai été un peu déçu. La grosse majorité des blocs se trouve dans un chaos aux réceptions plus que douteuses. A un pad/un pareur, très peu de lignes m’ont parues abordables (mais j’avoue ne pas avoir poussé mon exploration au maximum des ses capacités). Au final, c’est avec de belles photos et une certaine frustration que nous avons quitté le lieu. Certains passages semblent exceptionnels, même si leur nombre est assez limité. Et je doute que l’occasion me soit donnée de revenir ici avec une armée de pads et de pareurs.

Valdu di Saltu :

J’étais également déjà passé l’an dernier au Valdu di Saltu (article à lire ici) et j’avais été charmé par le calme tranquille de ce petit spot en forêt. Nous sommes donc venu poser notre pad sous ces blocs de granit aux formes souvent extravagantes. Certes, les conditions n’étaient pas avec nous. Chaleur et humidité = moiteur ! Pas facile de se lancer dans de la haute performance. Mais qu’importe car le site regorge de petits problèmes faciles et ludiques. De quoi passer une agréable demi-journée. Nous avons exploré bon nombre de passages du secteur du couloir qui ne constitue qu’un tiers du site. Il reste encore des choses à faire et j’essaierai de revenir durant l’été et ma saison de canyon à Ajaccio.

Restonica :

La vallée de la Restonica est un haut lieu du toursime en Corse. Et même hors saison, ça brasse du monde ! Que de véhicule sur cette petite route menant au coeur des montagnes et au célèbre lac de Melo ! Que de caillou également. La Restonica est probablement le coin de Corse où vous trouverez la plus grande concentration de couennes. Nous avons visité 2 secteurs : Picellu et Sorbellu. Encore une fois, la météo a joué des siennes et nous a empêché de profiter à fond de ce granit si particulier. Mais encore une fois, nous nous sommes bien fait plaisir à parcourir les belles envolées en 6 du secteur Pyramide à l’escalade surprenante.

Pietralba :

Pietralba, c’est le mystère… Quelqu’un pourra peut-être me renseigner mais je n’ai pas compris pourquoi un tel secteur semblait autant abandonné. Cette falaise calcaire est belle, offre une large palette de cotations et une escalade de qualité. En revanche, les figuiers ont repoussé, les prises sont poussiéreuses et le pied des voies tellement confortable est envahi par les herbes folles, les ronces et autres orties !! L’équipement aussi subit le poids des années. Je n’ai pas osé me lancer dans certaines voies tant les plaquettes sont peu rassurantes ou le relais obsolète. J’ai expérimenté le relais sur une seule plaquette non vissée couplée avec un micro maillon… Intéressant !

Au delà de ça et du vent à décorner les bœufs qui à dire vrai incommodait plus nos ascensions que les vaches aux alentours, ce petit site mérite vraiment le détour. Beau caillou et belles voies, petite marche d’approche et cadre charmant à défaut d’extraordinaire. Encore une fois de quoi passer une très bonne journée. Mais n’oubliez pas brosse et petite scie ! Voire perfo et plaquettes…

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