Planfaé : reco

Dans la série reconnaissance de début de saison, voici une petite vidéo dans le court mais joli ruisseau de Planfaé (amont + aval) avec en guest star Cyrille et Manu.

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Découverte du Riou de Pierrefeu

Le samedi 22 juin, je suis parti à la découverte du Riou de Pierrefeu, petit canyon de la vallée de l’Estéron, au départ du village du même nom. Nous étions un groupe de 4 avec Audrey qui découvrait l’activité pour la première fois, Manu et Xavier, mes anciens colocs.

Après préparation de la navette et du matériel, nous attaquons la petite marche d’approche plutôt bien indiquée, sur un beau chemin qui descend tranquillement vers le vallon. Pris dans nos discussions, je ne fais pas attention et petit à petit, le sentier se perd au milieu de vieilles restanques. Hum, ça commence bien ! On se fraie un chemin tant bien que mal jusqu’au vallon tout proche, persuadés que nous allons arriver dans le riou un peu plus haut que le départ officiel. Mais lorsque nous atteignons le fond du vallon, nous sommes accueillis par un tout petit filet d’eau et beaucoup de végétation. Au point où nous en étions, cela restait tout de même l’option la plus simple. Nous bartassons donc quelques minutes pour finalement retomber sur le chemin et nous rendre compte que nous n’étions pas dans le bon vallon ! Bien joué ! Que serait la découverte d’un canyon sans un peu de bartasse ?

Une fois dans le riou, le canyon commence par une petite marche en rivière très ouverte et ensoleillée. Les couleurs sont belles, il fait bon, l’eau n’est pas froide, tout va bien. Lorsque arrive le moment de s’équiper, nous nous rendons compte qu’il manque un baudrier ! Décidément ! Le canyon n’étant pas très vertical, nous décidons de nous débrouiller sans.

Très vite, nous arrivons à la première cascade, une belle C25 au débit conséquent. Manu passe en premier, suivi de Xavier. Audrey pâlit mais prend son courage à deux mains. Pour un premier rappel, c’est une expérience. Elle glisse en peu, se replace, se prend de l’eau sur la tête, je l’aide un peu en débrayant, elle arrive en bas, tout va bien.

De là, la rivière s’élargit de nouveau et n’offre que de petits obstacles pendant un bon moment. C’est donc avec joie que nous arrivons à la deuxième étroiture. Plus longue que la première, avec quelques sauts, toboggans et petit rappels, cette partie est jolie et assez ludique et rattrape un peu la longue marche intermédiaire. Un dernier rappel pour la C11 et nous arrivons dans l’Estéron pour une mini séance de floating avant de remonter au village.

Bilan : bonne fatigue mais tout le monde est content et aura mérité son demi au bar des chasseurs de Gilette !

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Saison de canyon 2013 : c’est parti !

Et c’est reparti pour une saison de canyoning qui, je l’espère, se déroulera pour le mieux. Cette deuxième sortie professionnelle est de bonne augure : un groupe fort sympathique de berlino-parisiens de la boîte Aden Immo (www.aden-immo.com/), dynamique, joyeux et efficace. Ajoutez à ceci des conditions climatiques et aquatiques plus que parfaite, un canyon qui a déjà fait ses preuves et vous aurez une super journée !

La preuve en vidéo :

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Rocklands

L’aube, le meilleur moment de la journée. La lumière point à peine lorsque je me réveille. Elle m’appelle délicatement comme pour me dire : « Viens voir mon ambassadeur se lever. » Je sors de mon lit grinçant, j’enfile un pantalon, un t-shirt qui traine sur le carrelage froid du salon, cherche ma paire de sandales et me décide finalement pour celles de Marco. Derrière la porte, c’est encore le calme. Seuls les oiseaux les plus matinaux entament leurs premières notes, s’échauffent la voix pour une belle journée d’opéra. Bientôt, hommes et femmes investiront les champs d’oliviers de l’autre côté de la piste, et leurs rires égailleront cette matinée. Pour l’instant, tout est encore gris, comme le fond de mes pensées fixées sur un rêve nostalgique que je ne parviens pas à accrocher. Il fait frais ce matin, un petit air agréable et prometteur me fait frissonner alors que je regarde vers l’est, là où la couleur commence à apparaître. Une fine bande de nuages orangée vient crever la grisaille, le chant des oiseaux redouble comme pour le faire sortir de sa longue léthargie. Alors il apparait, tout petit point jaune de derrière la colline d’abord, puis demi-cercle aux contours imprécis. Déjà, il devient trop éblouissant pour mes yeux. Je détourne le regard, prends une grande inspiration, refoule minutieusement chaque pensée négative le plus loin possible de la frontière de mon conscient : une nouvelle journée d’escalade commence à Rocklands.

Tour à tour, les autres se lèvent. Mattéo aurait été le premier s’il n’était pas déjà retourné à Nice. On n’a pas tous la chance de pouvoir prendre un mois de congés. Alors c’est Marco et Flavia qui s’activent. Mon couple d’italiens préféré. Les discrets mais attentionnés. Les passionnants mais un peu secrets. La cafetière pousse déjà ses borborygmes lorsqu’ils sortent de leur petite chambre, le regard de Marco déjà vif de celui qui est éveillé depuis un moment, celui de Flavia moins gaillard et l’air de me demander : « Tu es debout depuis combien de temps déjà ? » Deux cafés et un peu de bruit plus loin, c’est Bérenger qui sort de sa chambre qu’il partage avec Ben. Ben, il en faudra plus pour le sortir du lit. Pour lui, une journée ne commence pas avant 9h en vacances. Je l’envie un peu. Alors on essaie de respecter les rythmes les uns des autres. On se prépare doucement, on pense à nos projets en cours, ce magnifique passage dans lequel je suis tombé hier et que je sens que je vais plier aujourd’hui. Nous examinons nos doigts pour le bilan matinal, le reste de peau au bout de nos phalanges, localisons attentivement chaque douleur articulaire apparue après ce court repos et analysons chacun de nos muscles, encore noueux de la veille mais prêts à repousser une fois de plus des limites de douleur. Même Flavia semble se prendre au jeu de la performance et se demande quel 6b tombera sous ses mains déjà bien abimées. C’est amusant de voir comment chacun appréhende son escalade de façon différente. De celui qui papillonne de bloc en bloc, sans intérêt aucun pour la cotation et ne s’arrêtant juste parce qu’une ligne lui plaît, à celui qui choisit son projet, le passage extrême dans lequel il s’acharnera des journées entières jusqu’à la réussite. Personnellement, je pense me situer entre ces deux attitudes. J’aime visiter et je ne considère pas les 6a uniquement comme de la chauffe. Mais j’aime également la performance car elle maintient le cap et la motivation au bon endroit. Je n’ai pas la patience, l’engagement et la volonté d’un Marco ou d’un Ben, qui tient pour moi à de l’entêtement, face à un mouvement qui semble en premier lieu impossible. Je sais pourtant que c’est la clé de la vraie performance, mais aussi celle d’un certain désespoir en cas d’échec. Il faut une certaine force mentale pour accepter d’échouer là où l’on s’est beaucoup investi. La garantie de la réussite n’existe pas en escalade. Qui est donc le stupide qui a établi que la grimpe devait être binaire ? Réussite = 1 ; échec = 0. Pourquoi les étapes intermédiaires de la progression n’ont-elles aucune valeur à part pour nous-mêmes ? « Aujourd’hui, j’ai atteint telle prise, j’ai eu une meilleure sensation sous le pied gauche, la position de mes épaules m’a semblé meilleure… » Non, seule la croix compte pour la communauté. L’enchainement pur et simple d’une séquence de mouvements visant à atteindre le sommet, qu’il soit de 2m ou de 1000m, avec quelques variantes de moyens et d’éthique cependant. Conquérants de l’inutile il disait.

Ben s’est enfin levé. Il a pris rapidement son petit déjeuner et jette finalement son sac dans l’une de nos deux voitures pleines à craquer de pads de toutes tailles. Le secteur a été décidé, les moteurs s’activent et rejettent leur gaz d’échappement, nous partons grimper à Roadside. C’est le secteur le plus caractéristique de Rocklands, et celui qui m’arrange pour raconter ma petite histoire. Depuis notre maison à l’entrée de De Pakhuys, nous retournons sur la route qui relie Clanwilliam à Calvinia et remontons le col, « the pass » comme on l’appelle ici. De part et d’autre de la route, les stigmates de l’incendie ayant eu lieu quelques mois auparavant sont flagrants. Le paysage est triste, sombre, calciné. Il est encore trop tôt pour que la nouvelle génération de végétaux ait eu le temps de reconquérir le sol. Les rares touffes vertes semblent porter le deuil d’un paysage nu et dévasté, à qui il faudra plusieurs années pour reprendre son allure d’antan. La nature à la merci de la violence d’un coup de foudre.

Nous arrivons au parking, non sans au préalable être allés payer notre droit d’entrée au Cederberg Wilderness Area à notre cher « Permit man », l’homme qui apparait de nulle part. Je paie, donc je suis. La vérité universelle. En règle avec CapeNature, nous attaquons la marche d’approche d’une demi-heure sur cette piste que nous commençons à bien connaître. Toujours ces terres brûlées. De ci de là, quelques arbres semblent avoir résisté à la fournaise, les feuilles roussies et les troncs noircis. Devant nous, l’immensité minérale. Du caillou à perte de vue. Le nom du lieu prend tout son sens. Et tous les incendies du monde ne sauraient calmer l’excitation qui nous prend, nous grimpeurs, à l’approche d’un terrain de jeu pareil. Des blocs de grès de toutes tailles peuplent les collines alentour. Exactement comme sur les photos que nous ne cessions de regarder juste avant de partir, la verdure en moins.

Bientôt, s’élève de la plaine le mythique « Question of balance boulder », ce pavé où toutes les faces sont déversantes et présentent des lignes grimpables, du 6b+ au 8c. Chaque journée d’un bloqueur commence par un peu d’exploration. Même si cela fait plusieurs fois que nous venons à ce secteur, nous ne pouvons nous empêcher de fureter derrière les coins, regarder un problème repéré la veille sur le topo, admirer la ligne magnifique du projet qui nous tient à cœur, tout ça pour faire monter un peu plus l’excitation. Finalement, nous jetons les pads au pied d’un bloc et enfilons nos chaussons. C’est parti pour la chauffe.

A Rocklands, il n’est jamais très compliqué de se chauffer. Les blocs faciles ne manquent pas. Le grès est tellement sculpté qu’il donne une silhouette fantasmagorique au paysage crépusculaire. Ici un dragon, un éléphant, un visage, la dernière licorne… Pour l’heure, qu’importent les formes, seules les sensations comptent. Celles que l’on a sous les doigts en posant la main, sur une préhension, en serrant les doigts sur une arquée, sous la gomme en testant l’adhérence de la XS-Grip. Et des les premiers mouvements, le verdict tombe : ça colle aujourd’hui ! Les chaleurs écrasantes des jours précédents ont été refoulées par une petite brise fraîche et agréable. Mai n’est certainement pas le meilleur mois pour grimper ici. Mieux vaut attendre l’hiver pour espérer des températures plus intéressantes pour notre activité. et une adhérence optimum. Puisque finalement, le facteur le plus limitant lorsque l’on part en trip de bloc reste toujours le même : la peau. Et lorsqu’il fait un peu trop chaud, la gestion de celle-ci devient primordiale : éviter de taper des essais à répétition à serrer une règle infâme, réserver les jours les plus chauds pour les jours de repos, patienter aux heures les plus chaudes de la journée, adapter les préhensions à son seuil de tolérance à la douleur… Oui, plus il fait chaud, plus ça fait mal ! Cependant, mai offre deux avantages : peu de pluie et peu de monde ! Il aura fallu attendre les trois derniers jours du trip pour se retrouver à plusieurs groupes sur un secteur alors que différentes sources nous ont assurées que le site devient une fourmilière en saison. Difficile à croire quand on regarde autour de nous : personne à l’horizon. Un calme absolu. L’extase. Au bout du compte, ça en devient socialement frustrant. Les babouins, s’ils font de très bons adversaires de grimpe, ne sont pas de bons partenaires de conversation.

Une heure plus tard, les pads s’entassent aux pieds des différents projets du jour. Et les essais commencent. Echecs, réussites, frustrations, compétition, éclats de voix, de rire. Notre seul adversaire : la gravité. Une journée d’escalade parmi tant d’autres, l’esprit concentré sur le geste, sur le mouvement, la recherche de l’instant où tout converge vers une sensation parfaite, estompant toute autre réalité, le lieu où l’on se trouve, les cris encourageants de nos pareurs. Notre drogue à nous, cet instant fugace qui s’achève dès l’instant où, à cause d’une zipette, nos pieds retouchent le pad ou lorsque nos mains saisissent le bac final accompagnées par un cri bestial venant du fond de nos tripes, libéré d’un coup par un flux d’émotions intensément puissant. Conquérants de l’inutile, vraiment ? Pas si sûr. Peut-être simplement la recherche d’un plaisir qui, aussi incroyable que cela puisse paraître, seul un bout de caillou peut nous apporter. Ce plaisir à qui nous avons dédié nos âmes, nous les passionnés, nous qui nous sommes laissés prendre au piège d’un jeu qui nous en demande tant. Parfois, je me dis que nous entretenons avec le rocher la même relation que nous aurions avec une belle femme jalouse et exclusive. Elle te demande ton ton temps, elle capte tes attentions et te rappelle à l’ordre dès que tut t’éloignes. Mais tu as besoin d’elle pour ce qu’elle t’apporte ce que personne d’autre ne peut : piégé !

La journée se poursuit gentiment jusqu’à la tombée de la nuit. Les derniers essais acharnés se déroulent sous la lumière blanche de nos lampes frontales. Mais si la volonté est toujours présente, l’énergie a faibli et c’est avec résignation que nous finissons par ranger notre matériel. Un dernier regard vers la prise qui nous a coûté la victoire dans ce dernier passage, la promesse non dite d’une revanche un jour prochain et nous prenons le chemin du retour. La journée a été bonne pour tout le monde. Mes camarades ne peuvent s’empêcher de communiquer leur bonne humeur, décuplée par la perspective d’une Castle bien fraîche qui nous attend à la maison, à déguster en dissertant sur la différence entre les étoiles des deux hémisphères et des histoires de fourmis qui, si elles ne devaient pas hiberner, gouverneraient le monde. Je m’écarte un peu du groupe pour apprécier un peu la solitude de la nuit, me cacher dans l’obscurité partielle de cette nuit étoilée. J’observe la voie lactée, cherche avec amusement la silhouette la plus incroyable que mon imagination puisse créer, jouant avec ce contre crépuscule qui rosit le ciel à l’ouest. En cet instant, je prends la dimension du lieu où je me trouve, à  des milliers de kilomètres de toute préoccupation, entouré de gens que j’apprécie et qui me sont liés par une passion commune. Et là, je cours pour les rattraper. Ben parle encore de comment il a serré cette prise après l’avoir attrapée à bout de doigts, Boul comment il a eu peur en parant Marco lorsqu’il est tombé du haut de ce bloc. C’est futile, mais ça me plait. Et le mieux dans tout ça, c’est que demain, nous recommençons.

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Un brin de vacances lointaines

J’écris ce petit message pour vous signifier à tous que je pars demain pour un mois en Afrique du Sud. Pour Rockland précisément, histoire d’aller chercher le soleil où il a fui, de se battre avec des araignées géantes et venimeuses et de capturer des zèbres à mains nues. Le récit et tout plein de photos et vidéos à mon retour !

Bon mois de mai à tous !

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Ce qu’il reste à faire quand il pleut

Encore un week-end pluvieux sur la Côte d’Azur… Le choix des activités possible se restreint dramatiquement. Pas moyen d’aller grimper, hors de question de passer une partie de la journée enfermé. C’est l’heure des plans de secours, les plans des gros motivés. Il pleut dehors, rentrons sous terre ! Grâce à quelques bonnes relations à Spéléomagnan, et ASBTP, j’ai eu la chance de pouvoir passer quelques 8h sous terre samedi, dans l’aven des Baoudillouns au plateau de Calern, avec une fine équipe de gens plus ou moins expérimentés : Gilles, Anaïs, Laurence et Marie-Annick. Nous avons profité d’une cavité complètement équipée (comprenez les cordes déjà en place) pour une progression rapide vers le bas, puis traversé à pas loin de 400m sous terre pour remonter par un autre « chemin ». Merci au club Martel qui a posé les cordes !! Ce fut donc une bonne quantité de descentes sur cordes plus ou moins humides et boueuses, de longues minutes de ramping et de tortillage de cul dans les différentes étroitures, le plaisir de marcher dans de l’eau glacée jusqu’à mi-cuisse avant de se taper 200m de remontée sur cordes, le tout non sans quelques bons délires, pétages de câble, râlages en tout genre et quelques frayeurs également. Moi je dis, il faut quand même en vouloir… Surtout quand en sortant du trou, boueux de la tête aux pieds, tu arrives à la voiture pressé de te changer sous une pluie battante et pour le moins vivifiante, en essayant de salir le moins possible tes belles fringues propres et la voiture du généreux pote qui nous a amené ici. Bronchite assurée !

Le lendemain matin, 7h30, j’ouvre les yeux sur un ciel pas complètement bouché. Je me dis : « Chouette, on va peut-être avoir un peu de soleil ce matin ! » Lorsque j’essaie de sortir du lit, mon corps me rappelle douloureusement ce que je suis allé faire la veille. Je me sens comme une mélange homogène de courbatures, bleus et autres hématomes. Mais qu’importe, aujourd’hui, c’est canyoning ! Debout vaillant soldat ! Un café, une tartine, un autre café et c’est parti pour Gourdon et son Riou au débit suffisamment intéressant seulement après de bonnes pluies. Je récupère Anaïs et Nico au passage, le temps se couvre déjà passablement. Nous arrivons en même temps que Paul et le temps d’attendre Mélissa et Christophe au café pour un petit troisième, c’est carrément une belle brume qui nous cueille (à défaut de la belle blonde). Bah, on ne s’attendait pas à un soleil radieux et puis, il ne pleut pas encore !

Et c’est parti pour ce petit riou plutôt sympathique, avec une belle série de cascades à son entrée et pour son final. Au milieu, une succession assez soutenue de petits obstacles. Pas du gros ludique, une eau pas vraiment claire, mais une végétation qui nous a fait dire : « Si on avait du soleil, ce serait vraiment beau ! » Enfin là, c’est bien sûr la pluie qui nous a gentiment mouillé encore plus que l’on ne pouvait l’être. Par chance, celle-ci a stoppé avant la marche de retour et nous a laissé quelques minutes aux voitures pour nous changer tranquillement, manger du lonzo parisien, du chocolat suisse et du Nutella industriel. Pour sûr, un bon week-end !!! Merci Anaïs.

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Ségrégation dorsale

Juste en bonus, 3 petites photos d’une belle journée à Annot avec Marco, Thomas et Alexandre.

 

 

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Premier canyon de la saison : Cramassouri !

Eh oui, il fallait bien recommencer un jour ! Après un hiver pluvieux et bien travaillé en escalade, il était temps de se replonger dans les eaux tumultueuses des torrents du département. Quoi de plus adapté qu’un Cramassouri pour retrouver un peu les sensations aquatiques et aériennes du canyoning ?

Un débit idéal pour se faire plaisir sans se faire peur, se faire brasser sans risquer de se noyer, et une température somme toute pas si froide que ça. C’est relatif, on s’entend ! Bref, un bon petit régal partagé avec un groupe de 19 marseillais qui enterraient la vie de garçon de l’un des leurs, avec Bérenger Boulvert et Cédric Bervas comme encadrants. Place aux photos.

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Petit détour ardéchois : compilation Roc n’Potes / Autridge

En ce début de vacances de février, nous profitons d’une petite pause au sein des clubs pour aller nous dégourdir les avant-bras dans une région chère à nos moqueries récurrentes : l’Ardèche. C’est donc sous l’hospitalité de Katell Leyoudec et Guilhem Trouillas, fraîchement élu président du CD07, dans leur joli hameau de Drôme-la-romaine, que Bérenger Boulvert, Kévin Aglaé et moi-même délaissons pour un temps Castillon pour aller goûter aux célèbres colonnettes du pilier d’Autridge.

Cependant, afin de ne pas trop perturber les valeurs locales en défrichant la falaise au complet, nous avons commencé notre mini-trip par un contest organisé par le club des Vans, Roc n’Potes, le club où Guilhem enseigne. Comme à chacun de ces événements, ambiance garantie, avec pétage de biceps en prime ! 30 blocs pour se qualifier en finale, que Kévin et moi atteignons tandis que Boul, désavantagé par son nouveau sponsor Aircast, se contentera de la 8ème place. Kévin, pas dans sa plus grande forme, se hisse sur la troisième marche du podium, me volant de peu la place. Et c’est Greg Dumoulin, l’ancien local expatrié en Alsace (le pauvre) qui remporte le contest chez les hommes. Chez les femmes, notons la belle performance de Katell qui prend également la troisième place malgré (selon elle) une petite forme. Un résumé complet avec photos sur le blog du club ici.

Mais revenons à ce qui nous passionne : le caillou. Dès le lendemain, dans un état de forme assez pitoyable, nous attaquons la descente du goulet qui nous amène sous le célèbre pilier, sur cette vaste vire plein sud au dessus de l’Ardèche, dominée par une trentaine de lignes plus attirantes les unes que les autres. Ainsi commence notre valse des colonnettes ! Parce qu’il faut bien comprendre qu’à Autridge, la pince est reine au pays des préhensions. Disons qu’un Playmobil première génération (vous savez, ceux qui n’ont même pas la rotation des poignets) serait plutôt à l’aise dans cet océan de concrétions. Quoiqu’il lui manquerait probablement une articulation complexe au genou lui permettant d’enquiller lolotte sur lolotte. Parce que la grimpe de face, dans ces longueurs entre 25 et 50m, ça ne propulse pas souvent jusqu’au relais. Citons d’ailleurs ici une belle phrase de notre Kévin Aglaé national, philosophe à ses heures perdues (ou plutôt philosophe perdu à ces heures) :  » La lolotte, c’est la godille du grimpeur.  » On sent la polyvalence.

Mais je m’égare une fois de plus. Nous avons globalement été béni par des conditions climatiques assez parfaites. Gros soleil, petit air, propice aux siestes. Certaines voies étaient assez humides mais la majorité grimpable. Le ticket d’entrée à Autridge est assez élevé et il faut bien avouer que les locaux n’ont pas été très tendres avec les cotations, particulièrement dans les voies les plus abordables. Ne vous fiez pas à l’extraordinaire quantité de prises dans les voies de chauffe. Ça penche plus que de raison et si les petites astuces verrouillantes ne vous viennent pas spontanément à l’esprit, vous risquez de voir vos avant-bras enfler plus que vous ne l’auriez désiré assez rapidement et votre chauffe se finir en combat au moral. Ici, on prend son temps, et tant pis pour l’assureur.

Lorsque l’on rentre dans le vif du sujet, on atteint très vite des longueurs flirtant avec les 50m. Dans ce style, Kévin empoche en quelques essais « Le chamane du bout du monde », le 8b+ classique de la falaise, suivi par Florence Pinet et Gérôme Pouvreau (qui manque un faux à vue de peu). Le charmant couple a en effet squatté le pied de falaise (et aussi touché quelques relais) avec nous quelques jours. Guilhem poursuit sa quête de la croix de la falaise en sortant « La déroute », un 8a/+ récent, variante de droite du Chamane, que Kévin parcourra presque à vue en fin de séjour. Toujours dans le style bien long, Gérôme fait la première du « crépi », un 8b+/c où bizarrement, l’absence de colos semble se faire sentir au dessus du relais intermédiaire.

Malgré tout, un certain nombre de voies (ou de premières longueurs) offrent une amplitude moindre pour les handicapés de la conti comme moi ou pour les handicapés tout court comme Bérenger. Dans un niveau plus modeste, j’enchaine le début du chamane en 7c, la très belle « Marquée Moon » en 7c+ et le splendide « Captain marge » en (gros) 8a. Mon combat livré dans cette dernière me permet d’affirmer sans détour que « Captain taquet » correspondrait mieux à cette longueur ! Boul coche également le chamane mais manquera de peu les deux 7c+ que sont « Marquée Moon » et « Saga Africa », tandis que Kévin terminera quant à lui sa dernière journée de volume en se promenant dans toutes ces longueurs sans franchement vibrer.

J’arrête ici cette liste de croix qui, somme toute, n’intéresse personne pour laisser parler les photos. Un petit mot cependant sur l’essai de Gérôme dans « le marbre », un ex 8b et nouveau 8b+/c qu’il a manqué vraiment de peu à vue. Avoir été témoin de cette explosion d’énergie, de sa capacité à prendre la bonne décision en une fraction de seconde, à rester concentré en tout temps et de ne rien lâcher même quand tout semble perdu a été assez inspirant ! Le run lui aura sûrement coûté quelques journées de repos derrière à cause d’une probable blessure au doigt. Espérons que ça ne soit pas trop grave. En tout cas, merci pour le spectacle !

Quelques liens :

Deux articles sur le blog de Guilhem : Nulla dies sine linea ici et ici.

Un article sur Grimper.com.

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Petit bonus : Gymnase SMV

Comme vous le savez sûrement déjà, la mairie de Saint-Martin-du-Var a investi dans un nouveau gymnase tout beau tout neuf. Ce qui nous intéresse, c’est que le gymnase possède un magnifique mur régional construit par Entreprises. A la Toussaint, nous avions commencé à déballer les prises et monter les voies avec une belle équipe d’ouvreurs : Bérenger Boulvert, Ben Guigonnet, Fabien Téribat, David Fulconis et David de la fédé au nom impossible à retenir (et je m’en excuse). En tant qu’intervenant au club de Saint Martin, Escale, je me trouve parmi les premiers à avoir accès à ce mur.

En bonus, voici  donc quelques photos du gymnase et de son mur. Nous avons effectué avec Bérenger le premier cours samedi dernier et il se murmure que nous aurions un créneau en accès libre pour les adhérents du club le mardi soir et qu’un contest serait organisé début avril… Réunion demain soir, affaire à suivre de près !

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