Un classique de l’Estéron : le gros riou ou riou de Cuébris, avec son amont moins parcouru le dénommé vallon de Clapoure. Au départ du village, la marche d’approche pour Clapoure prend 30 bonnes minutes. Ça monte un peu, mais c’est loin d’être insurmontable. Le vallon offre un petit débit, à faire donc en début de saison. Dès le départ, nous attaquons un encaissement plutôt joli, avec 5 cascades dont une belle C25. Pas de sauts ni toboggans, cette partie n’a rien de ludique mais les rappels sont faciles.
Après cette courte partie, s’ensuit une marche en rivière pas toujours agréable d’un vingtaine de minutes pour revenir au deuxième encaissement : celui du village et la fameuse C22 avec la chatière. Le débit est déjà plus important ici et il convient d’être vigilant dans cette cascade où quelques accidents graves ont déjà eu lieu. Puis vient le chaos de blocs et ses passages souterrains et autres syphons (attention là aussi au niveau d’eau !) avant la jolie partie finale et ses vasques ensoleillées permettant quelques beaux sauts.
Deux moins classiques, cette fois dans le haut de la vallée de la Roya avec la vallon de Stroup et le torrent de la Céva, deux torrents de montagne aux caractères franchement différents. La veille, avec Yannick, nous cherchions une sortie adaptée à nos envie de débit un peu important et à la météo pas vraiment idéale. On cherche donc dans le haut de nos vallées où l’eau est souvent abondante et nous tombons sur le vallon de Stroup, canyon inconnu au bataillon, pas si mal noté sur Descente-canyon et à la description encourageante. Nous le couplons donc avec un deuxième canyon pour rentabiliser la journée est c’est parti.
Au départ de Morignole, petit bled pas si charmant après la Brigue, il faut marche une bonne heure pour atteindre le vallon de Stroup. De là, il s’agit de descendre dans les restes apocalyptiques d’une avalanche et dans des pentes herbeuses particulièrement glissantes. Ce n’est pas la partie fun ! Enfin arrivé à la première cascade, on se rend compte que l’équipement en place est minimaliste : un spit, une sangle, un maillon. Mais cela suffit pour le premier rappel. Le reste du canyon enchaîne parties ludiques avec de beaux toboggans et des sauts dans de superbes vasques profondes entrecoupées par des marches en rivière assez désagréables (branches, troncs…) Le deuxième rappel fait 40m et est bien arrosé ! Une belle surprise donc que ce canyon qui mérite de se faire connaître.
L’après-midi s’enchaine avec le torrent de la Céva, situé dans un superbe vallon sauvage non loin de Bergue. Caractéristique principale : ça glisse !! Pélite rouge oblige. La marche d’approche est un peu difficile mais le pire, ce sont les déplacements dans le canyon. De la marche sur blocs ultra glissants et des vasques presque toujours comblées. Pas facile d’avancer ! Quelques beaux rappels dont certains bien arrosés (gros débit quand même) ponctuent la descente mais il y a trop de désescalades et autres glissades plus ou moins incontrôlées pour donner une bonne note à ce canyon. Même la C40 n’est pas particulièrement intéressante car hors d’eau (mais il vaut mieux !) et fractionnée.
Une bonne journée tout de même que ce mini-trip Roya et avouons-le, il nous a permis de découvrir une fois de plus quelques lieux que jamais nous n’aurions eu l’idée de venir voir si ce n’est grâce à notre pratique du canyoning.