Hier, avec Bérenger, nous nous étions donné pour objectif la descente du rio sec qui, comme son nom l’indique, est sec la plupart du temps. Je l’avais fait il y a quelques années en eau avec son frère Renaud mais Bérenger ne le connaissait pas. Ayant fait l’acquisition d’une combi semi-étanche récemment, il se sent un peu moins frileux pour parcourir les canyons à un autre moment que juillet ou août.
Cascade finale de la Peïra
Après une semaine très pluvieuse et maussade, un dernier épisode violent a lieu dans la nuit vers 4h du matin. Configuration idéale pour nous, il va y avoir de l’eau ! Après nos diverses occupations matinales, on se retrouve à 11h au parking aval, d’où l’on peut observer le débit. Ça pousse, mais ça passe. Après un détour pour aller voir la cascade finale de la Peïra, nous voilà donc en combi, sous le village d’Utelle, prêts à en découdre !
Ça éclabousse, mais ça passe dessous !
Dès la première cascade, le ton est donné ! Ne nous sommes pas là pour rigoler. Gros débit, mouvements d’eau parfois impressionnants, marmites à déversoirs… On joue la carte de la prudence et on se sert de l’équipement en place (servant habituellement à éviter les vasques croupies) pour franchir les cascades sans trop se faire bousculer. Déviations, guidés, débrayables dans tous les sens… On sort de la manip à tout va et ça prend du temps !
Nous franchissons les obstacles parfois avec appréhension, nous demandons quelle va être la configuration de la cascade suivante, souvent dans l’euphorie de nous faire un peu brasser, chose peu courante en canyon dans les Alpes Maritimes. Mais le temps passe et lorsque nous arrivons à l’échappatoire, on se rend compte que nous risquons de nous faire prendre par la nuit. Nous n’avions pas prévu d’y passer autant de temps ! Alors on accélère un peu, d’autant plus que le débit a baissé, que ce soit à cause de pertes entre l’amont et l’aval, ou tout simplement la décrue. La partie aval du canyon se passe donc plus rapidement, et c’est encore à la lumière du jour que nous arrivons sur la route de la Vésubie !
Bérenger en sera quitte pour un peu de retard à son cours d’escalade. Mais nous sommes heureux d’avoir pu faire ce superbe canyon dans ces conditions. La prochaine fois, on commandera juste de l’eau un peu plus claire et moins marron !